Malgré le divorce tchéco-slovaque de 1993, une mémoire commune continue de lier les Français d'origine tchèque et slovaque en France. Peu visible dans l'espace public, complexe, construite sur plus d'un siècle, elle s'exprime par des canaux divers : commémorations qui renvoient à la Grande Guerre, activités culturelles et curiosité à l'égard des Républiques tchèque et slovaque, mais aussi définition de lieux de mémoire qui témoignent d'une appropriation symbolique de l'espace vécu.
Le point sur le droit d'asile en France et en Europe avec comme accès de fixation Sangatte, la zone d'attente de Roissy ; évolutions du droit d'asile depuis 50 ans, traitement des demandeurs d'asile, un projet récent de directive européenne.
L'auteur s'intéresse à l'exilé en tant que médiateur entre le champ littéraire national de départ et celui d'arrivée en l'occurrencela France. Elle explore, à partir de récits de vie, les trajectoires de quatre femmes appartenant à des exils nationaux différents, roumain, tchèque, hongrois, polonais.
Après un exode massif d'exilés et d'expulsés des anciens pays du COMECON et de l'ex-Yougoslavie au début des années cinquante, il restait environ quatre millions d'Allemands en territoires d'implantation traditionnelle ou de transfert forcé. Entre 1951 et 1988, 1.6 millions de demandes d'immigration ont été enregistrées. Ces personnes aspirent toutes au retour en Allemagne et à vivre comme des "Allemands parmi les Allemands". En 1990, après la chute de Ceausescu, on a ainsi assisté à un véritable exode. 111 150 Allemands de Roumanie ont quitté leur pays de naissance. L'auteur analyse ces flux migratoires d'Allemands en Allemagne sur le plan politique, social et juridique.
La première partie se compose de textes analytiques à orientation linguistique et socio-linguistique et de textes descriptifs qui présentent le fond historique des courants franco-polono-allemands. La deuxième partie est consacrée aux problèmes de la transmission des valeurs culturelles entre la France et les pays d'Europe centrale.
Après la chute du Rideau de fer, la distance géopolitique entre l'Autriche et la Slovaquie s'est sensiblement réduite et la mobilité transfrontalière est devenue un fait quotidien. Cet article fait une mise au point de la présence de frontaliers tchèques et slovaques en Autriche (statistiques, caractéristiques socio-démographiques, répartition socio-professionnelle) et analyse la géographie de la migration transfrontalière slovaco-autrichienne.
En analysant 6 800 annonces passées par des étrangers dans un journal viennois (de juillet 1990 à septembre 1992), l'auteur analyse les différences de qualification ; alors que la majorité écrasante des Turcs et des immigrés des Balkans est faiblement qualifiée, la nouvelle immigration des anciens pays communistes est le fait de travailleurs qualifiés : infirmières, enseignants, médecins, techniciens, etc. Une comparaison entre qualification et emploi recherché montre l'étendue de la déqualification dans la trajectoire migratoire.
Témoignage de l'auteur de l'article, juif allemand, réfugié du régime nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale et employé comme forestier au Royaume-Uni (Pays de Galles). Description des conditions de vie et de travail des réfugiés, de leur participation syndicale, de l'activité de l'auteur en tant que syndicaliste et de l'action du Transport and General Workers'Union (TGWU) (lutte contre le fascisme, aide aux réfugiés, liaison avec les gallois, relations publiques, activités culturelles).
Après l'armistice de juin 1940, le gouvernement de Vichy a participé activement à la déportation des juifs allemands, autrichiens, tchèques, polonais réfugiés en France durant la période 1940-1944.
Comparativement aux autres pays industrialisés la politique d'immigration du Canada peut être considérée comme un succès. L'auteur examine les raisons de cette réussite à travers les similitudes et différences qu'il dégage. Il fait état de l'expérience canadienne et du cadre politique dans lequel la législation de l'immigration a été élaborée, 1944-1991, et le Plan d'Immigration proposé, 1991-1995. Il commente le choix d'une politique «souple» à l'égard de l'immigration clandestine, divergeant de celle des pays industrialisés, et le choix de la détermination et du contrôle à l'égard des réfugiés, proche des politiques migratoires des Etats démocratiques. En conclusion il prône une flexibilité respectueuse des principes libéraux et des contraintes politico-économiques.
L'Allemagne est le premier pays d'Europe confronté à l'accueil des réfugiés et des demandeurs d'asile en provenance d'Europe de l'Est ce qui découle d'une part de sa politique migratoire vis à vis des Aussiedler et d'autre part de sa situation géographique. En outre, elle doit faire face à une migration temporaire de frontaliers polonais et tchèques. Quant à l'Autriche elle commence à devenir à son tour un pays d'immigration.
Histoire de vie de Marta Prochazka, réfugié tchèque, et de sa famille, qui ont quitté la Tchécoslovaquie en 1985 pour venir s'installer au Canada.
L'évolution de la composition ethnique de la population en Australie : passage d'une immigration d'origine anglo-celtique, majoritairement, à des flux d'entrées pluriethniques. Présentation de la politique d'immigration menée entre 1940-1990 : programmes d'encouragement à l'installation définitive, au regroupement familial, à l'accueil des réfugiés, privilégiant en un premier temps une migration de peuplement britannique avant de s'ouvrir aux migrants européens, puis non-européens qualifiés. Caractéristiques des nouvelles orientations adoptées entre 1972-1984 : absence de discrimination en matière de nationalité d'origine, objectifs fixés et atteints en termes de solde migratoire, immigration clandestine et migration temporaire, «trans-tasman migration» (mouvements migratoires entre Australie et Nouvelle-Zélande).
Depuis les bouleversements de l'Europe de l'Est celle-ci connaît un fort courant de migration interne et une émigration qui touche essentiellement l'Allemagne et l'Autriche à dominante polonaise sur le modèle d'une migration alternante de proximité. La France est peu touchée par le flux migratoire qui est en train de créer un modèle de migration-circulation, différent de celui du Sud. Face à la concurrence que représentent ces nouveaux migrants par leur qualification professionnelle, quelle politique migratoire commune l'Europe peut-elle harmoniser.
Ce panorama des mouvements migratoires en Europe centrale et de l'est met l'accent sur l'ampleur du phénomène, 1945-1990, en relation avec la situation économique et politique. Les causes des migrations, les principaux pays d'origine des migrants (Bulgares, Tchèques, Allemands de l'Est, Hongrois, Polonais, Roumains) et de destination (Europe occidentale essentiellement mais aussi URSS, Allemagne RD., Tchécoslovaquie, Bulgarie) sont examinés. Enfin l'éventuelle influence des migrations est-ouest sur les migrations nord-sud est évoquée ainsi que leur récente extension liée aux conflits ethniques régionaux.